Maison de retraite Belgique

Quel que soit son niveau d’autonomie ou de dépendance, il est possible de trouver « sa » place dans une maison de retraite belge. D’autant que là-bas la mixité des établissements permet de passer d’un service à l’autre, en restant dans la même enceinte, suivant l’évolution de son état de santé.Et c’est sans doute la caractéristique des maisons de retraite belges, appelées « maisons de repos » et « maisons de repos et de soins » elles abritent dans la plupart des cas différentes catégories de résidents, allant des plus autonomes: catégorie O (sur l’échelle de Katz, l’équivalent de la grille AGGIR mesurant le degré de dépendance) à la catégorie C pour les plus dépendants, à savoir les personnes âgées se trouvant hélas dans l’incapacité de se laver, de s’habiller ou de se déplacer, dépendantes physiquement ou psychiquement car désorientés dans le temps et l’espace.

A noter que 80% de la population résidant dans les établissements belges sont classés dans la catégorie C, ce qui équivaut aux GIR 1-2 et 3.

En France, la distinction est plus nette entre les EHPA et EHPAD (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées, et dépendantes). Une enquête de l’observatoire franco-belge de la santé ( ofbs) a révélé une proportion plus importante de personnes âgées autonomes au sein des établissements français (GIR 5-6, Dépendance O et A côté belge. Le classement de la dépendance étant, vous l’aurez noté, inversé).

Une qualité de vie plus qu’une qualité de soins

Ainsi, parmi les résidents français côté belge, on recense environ deux-tiers de personnes à moyenne et forte dépendance contre un tiers de personnes autonomes.

Equipées, disposant d’un personnel plus nombreux qu’en France permettant un encadrement plus personnalisé de chaque résident, les maisons de retraite belges ont également une bonne capacité d’accueil pour les patients Alzheimer.

Depuis le 1er Janvier 2004, le montant alloué aux institutions par l’INAMI (la sécurité sociale belge) pour la prise en charge journalière de chaque patient- le forfait journalier- est calculé en fonction du degré de dépendance des seuls résidents belges alors qu’auparavant il était calculé en tenant compte de tous les résidents sans distinction de nationalité. De ce fait, les institutions ont donc intérêt à avoir des résidents français « légèrement dépendants » et des belges qui le sont lourdement, si c’est l’inverse les établissements seront pénalisés puisqu’ils ne pourront prétendre qu’à un forfait journalier léger.

Lister l’ensemble des prestations

Les principaux suppléments sont les médicaments, la pédicure et la coiffure. Le matériel d’incontinence s’ajoute au prix de base dans 6 cas sur 10, mais à Bruxelles, il est compris dans le forfait dans près de 4 maisons sur 5. Celles-ci disposent également à 98% d’une infirmière de nuit. Le kinésithérapeute et l’ergothérapeute rentrent dans le prix de base de 50% des maisons de retraite. Il faut donc, là encore, vérifier l’ensemble des prestations d’un établissement et les lister en fonction de vos besoins. Notez également qu’une « assurance dépendance » d’un montant de 125 euros mensuels, permet de faire face aux frais les plus lourds.

 Une entrée dans la douceur et non dans la douleur

Parce que toute entrée en maison de retraite constitue un grand changement, voire une rupture avec le mode de vie antérieure, au même titre que le départ de l’enfant du foyer, l’OSFB préconise une approche différente du placement « effectué dans la douceur et non plus dans la douleur ». Sans doute une des grandes préoccupations de 64% des familles qui ont pris l’initiative de traverser la frontière afin de trouver « la bonne solution » pour leurs proches.