Maison de retraite Belgique

Actuellement, en Belgique, 160 000 personnes sont concernées par la maladie d’Alzheimer. Près de 70% demeurent chez elles, aidées en cela par une politique de maintien à domicile. L’accompagnement des proches vers un placement progressif doit là aussi pouvoir s’effectuer dans la douceur…Tout comme en France, le vieillissement de la population et l’évolution du nombre de malades Alzheimer -actuellement 850 000 personnes sur le sol français seraient touchées par la maladie et donc concernées par le dernier plan gouvernemental Alzheimer 2008-2012 – ont conduit la Belgique à se spécialiser au fil des ans sur les réponses à apporter aux malades et à leurs familles.

Ainsi, de nombreuses associations d’aide et de soutien aux proches ont vu le jour côté belge et en disent long sur le besoin d’information, d’écoute et d’orientation que suscite cette maladie dégénérative du cerveau.

Un placement progressif est bénéfique pour tous

La « Fondation Roi Baudouin » souligne à quel point l’offre de soins peut avoir un impact sur la qualité de vie de la personne atteinte et de son entourage. Si actuellement, l’essentiel de l’offre consiste en un « paquet standard d’aide familiale », incluant ménage, soins, accompagnement psychosocial et soins infirmiers afin d’accompagner véritablement le patient et non faire tout à sa place, la fondation s’interroge sur la nécessité d’améliorer l’image des soins résidentiels. L’admission de la personne dans une maison de repos est ressentie comme un moment difficile à vivre pour tous les protagonistes. D’où l’intérêt de favoriser les formules d’accueil de transition, pour un placement progressif.

« Pensez plus tôt à plus tard » est le mot d’ordre d’une planification anticipée des soins, proposé par une étude belge, tant il est douloureux de parler avec son conjoint ou parent en début d’Alzheimer de ses choix d’avenir quant à l’évolution de sa maladie. Ainsi, la majorité des cas d’entrée en maison Alzheimer résulte d’une décision familiale sans prendre en compte l’avis du patient. Parfois dans le mensonge « ce n’est que provisoire. » Or, parvenir à communiquer très tôt à ce sujet c’est aussi faciliter son intégration. En effet, lui permettre de participer à des activités de rééducation, de mémoire et de stimulation tant qu’il est encore « conscient » est d’autant plus bénéfique qu’elles permettent de rompre l’isolement du maintien à domicile. Le patient profite mieux de ce panel d’activités adaptées et du contact avec les autres. De son côté, le conjoint « aidant » peut à son tour souffler un moment.